Tribune d’octobre 2022

L’alimentation comme vecteur d’égalité 🍴

Des menus plus sains, des aliments issus de l’agriculture biologique et qui viennent de moins loin (et même de tout près). Si la nouvelle offre des cantines lyonnaises peut se résumer en une phrase, les nouveautés sont pourtant nombreuses ! Et marquent un réel tournant pour le quotidien des petits Lyonnais et petites Lyonnaises de notre bien nommée capitale de la gastronomie.


Depuis cette rentrée, et grâce au travail du nouvel exécutif, le contenu des assiettes des cantines cumule les améliorations. En résumé : une alimentation diversifiée (plus de protéines végétales, un menu quotidien végétarien en option), plus bio (50% des menus, objectif 75% à 100% à la fin du mandat), plus locale et de saison (50% de l’approvisionnement à moins de 200 kilomètres de Lyon, dont environ 20% à moins de 50 km), une alimentation aussi davantage « fait maison » (gratins et purées seront par exemple cuisinés sur place), des repas avec du goût pour plus de plaisir !

Trop ou pas assez ?


D’un côté, il y a celles et ceux qui trouvent que ces nouveautés vont trop loin, ou sont « injustes », « punitives » et à qui il nous faut répondre.

« Moins de viande, une mesure antisociale ? » Faux – les familles modestes mangent plus de viande que les autres, mais de moins bonne qualité, peu nutritive. Celle qui est servie à la cantine est dorénavant de meilleure qualité : bio ou label rouge.

« Moins de viande, c’est mauvais pour la santé ? » Faux – Pour l’environnement, car la production de viande est excessivement gourmande en eau notamment, comme pour la santé, il est recommandé de réduire fortement sa consommation. À noter que l’alimentation des familles ne contient actuellement pas assez de fruits, légumes, légumineuses, produits céréaliers complets… etc., ce qui est proposé depuis la rentrée à la cantine de Lyon avec, par exemple, des farines de petit épeautre ou de blé complet pour le pain.

De l’autre, il y a celles et ceux qui considèrent que ce n’est pas assez, qu’il faudrait par exemple du 100% bio et local dès cette rentrée : c’est bien sûr le souhait de l’exécutif, à terme. Hélas, la configuration agricole de notre territoire ne le permet pas encore et nos élu·es se mobilisent pour que cela devienne possible !

En résumé, les 26 500 repas servis quotidiennement dans nos cantines permettront à nos enfants d’être en meilleure santé, de s’intégrer pleinement dans la transition écologique, d’agir pour la condition animale, pour l’économie locale et les agriculteurs et agricultrices du coin. Les enfants connaîtront aussi mieux le chemin « du champ à l’assiette » grâce à un accompagnement pédagogique renforcé. Et tout cela sans augmentation des tarifs, malgré une réelle amélioration de ce qui est servi à vos enfants, petits-enfants sur la pause du midi.


La justice alimentaire,
une priorité


Pour rappel, les tarifs de la cantine lyonnaise sont adaptés aux revenus des foyers, allant de 80 centimes le repas à 7,30 euros, avec 7 tranches différentes.

Faire bénéficier à des milliers d’enfants de ces nouveaux menus, à des prix adaptés au niveau de vie de chaque famille, c’est permettre une alimentation de qualité pour tous et toutes. C’est s’appuyer sur un service public amélioré, sans augmentation de tarif quand le prix des denrées alimentaires augmente. C’est un choix fort, assumé, en adéquation avec nos valeurs : œuvrer pour la planète et pour le mieux-être de tous et toutes, à commencer par les plus jeunes d’entre nous.

Le secteur agricole
fortement impliqué

Ces nouveaux menus bénéficient aux enfants de notre ville mais aussi aux agriculteurs et agricultrices, qui ont été fortement associés à cette démarche, via la mise en place d’une commission agricole. L’objectif étant d’anticiper les éventuelles productions à mettre en place pour développer des filières d’approvisionnement et des partenariats dans les bassins de production (et être encore plus ambitieux sur la qualité des repas servis). La Ville de Lyon est, aussi, bien sûr, attachée à la juste rémunération des agriculteurs et agricultrices.

À noter que la justice alimentaire à la sauce lyonnaise s’est illustrée ces deux dernières années dans d’autres secteurs comme l’aide d’épiceries solidaires, la création d’un pôle alimentaire, le lancement d’une étude sur les pratiques alimentaires d’étudiantes et étudiants en lien avec la monnaie locale la Gonette…


À Lyon, la justice alimentaire implique toutes les parties prenantes, et les premiers résultats montrent déjà un franc intérêt de leur part. En témoigne le choix des parents lyonnais : 1 sur 3 ont choisi le nouveau menu Jeune pousse (100% végétarien). Preuve que cette offre de restauration repensée correspond bien à une attente, à laquelle il était enfin temps de répondre.

Gautier Chapuis et Philomène Récamier, co-président·es du groupe Les Écologistes
Contact : lesecologistes@mairie-lyon.fr

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