Protection de la culture, prévention de la délinquance, développement du logement pérenne et d’urgence…ce qu’il faut retenir du Conseil municipal de mai

L’un des sujets forts du Conseil municipal de ce jeudi 19 mai était évidemment la culture lyonnaise, après les fortes et brutales coupes budgétaires de la Région – près de 2 millions d’euros – à plusieurs acteurs du secteur, aux dépens de leurs activités, des emplois et spectacles prévus. Quelques exemples : la Villa Gillet perd 1/3 de ses ressources, l’Orchestre National de Lyon et les Biennales voient leur subvention régionale diminuer de moitié. L’Institut Lumière connaît une baisse de 15%, le théâtre du Point du Jour de 10% et l’Opéra de Lyon de 40%. Des acteurs culturels sacrifiés, sans justification au-delà d’un « rééquilibrage territorial » non-détaillé. Plusieurs structures de création, de formation ou encore de diffusion attendent encore une réponse sur le financement de la Région pour l’année 2022.

C’est dans ce contexte que les 3 groupes de la majorité municipale ont défendu hier un vœu demandant à Laurent Wauquiez, président de la Région, de revenir sur sa décision.
Rémi Zinck, maire écologiste du 4e a regretté en Conseil « Les motivations exprimées par la Région éclairent sa méconnaissance totale de l’écosystème culturel et certaines de ses institutions. Les victimes de cette baisse irriguent l’ensemble du territoire auralpin, et participent à la structuration des filières du livre pour la Villa Gillet, qui héberge en son sein l’ARALL, bras armé de la Région en la matière ; ou encore du spectacle vivant ».

A noter que le budget actuel de la Région Auvergne-Rhône-Alpes consacré à la culture est déjà plus faible que celui des autres régions : environ 8 euros par habitant quand la Région Hauts-de-France y consacre par exemple 18 euros par habitant, se classant avant-dernière des régions de France en terme de budget culture.

A l’occasion du vote d’une délibération liée à l’opération « Zéro enfants à la rue », notre élue écologiste Yasmine Bouagga a rappelé que, depuis mi décembre, plus de 5 000 nuitées ont été assurées pour que des enfants et leurs parents ne dorment pas à la rue.

La maire écologiste du 1er arrondissement est également revenue sur les actions lancées par la Ville de Lyon pour proposer davantage de solutions aux familles, comme le centre d’hébergement d’urgence, accueilli dans l’ancien commissariat jouxtant la mairie du 7^e arrondissement, où les familles sont accompagnées depuis décembre par le Foyer Notre-Dame des Sans-Abris vers d’autres dispositifs d’hébergement ou de logement pérenne.

Pour ce type de logement, Yasmine Bouagga a rappelé que la mise à disposition est « plus longue et difficile » que pour le logement d’urgence car « il faut remettre en état des locaux parfois vétustes, voire insalubres ». Le patrimoine vacant de la ville sera ainsi en partie mobilisé.
L’ensemble des actions entreprises dans le cadre de cette opération « Zéro enfants à la rue » mène à des solutions bien concrètes et de plus long terme ; depuis début mai, 8 appartements ont ainsi été mis à disposition de familles pour une période de 18 à 24 mois, leur permettant de franchir un pas vers l’insertion.
D’autres logements intégreront le dispositif fin 2022 à l’issue de travaux.

La Ville de Lyon a voté ce jeudi le soutien financier à des structures qui se mobilisent pour prévenir la délinquance à Lyon et répondre à de multiples enjeux : lutte contre le désœuvrement par la médiation culturelle sensibilisation sur les violences faites aux femmes, accès au droit, protection des personnes vulnérables…etc.

248 000 euros sont dédiés à ces associations, soit un budget augmenté de 38% par rapport à la même enveloppe budgétaire au début du mandat. Ces dispositifs s’adressent en priorité aux jeunes en difficulté résidant dans des quartiers de la politique de la ville, mais pas uniquement ; les publics d’autres territoires peuvent également être concernés.

Anne Braibant, maire écologiste du 9e arrondissement a rappelé l’importance de ces actions de prévention « Le sport mais aussi la culture sont des catalyseurs des énergies pour faire redescendre des tensions ou pour sensibiliser. Oui, cela fonctionne ».
La maire est aussi revenue sur l’importance des rappels à l’ordre (dans le cas de faits commis qui ne font pas encore l’objet d’une procédure judiciaire en cours) : « une main tendue pour re-aiguiller les jeunes et leur faire prendre conscience des conséquences de leurs actes le plus en amont possible ».

« L’alimentation ne doit plus être subie mais un vrai marqueur d’émancipation. C’est un enjeu social, climatique, de santé publique, que nous portons ici à la Ville mais également très largement je le sais à la Métropole » C’est avec ces quelques mots que Gautier Chapuis, conseiller délégué à l’alimentation locale et à la sécurité alimentaire a présenté hier une délibération pour attribuer des subventions à des épiceries sociales et solidaires de Lyon.

Avec les maisons de l’alimentation, le lancement d’une expérimentation auprès des étudiants et des étudiantes en précarité alimentaire et ces épiceries, l’exécutif lyonnais confirme une nouvelle fois qu’il défend une véritable politique favorisant l’accès à une alimentation locale et de qualité pour tous et toutes.

Gautier Chapuis a également répondu aux interrogations d’une partie de l’opposition sur la stabilité financière de ces épiceries et leur accompagnement. Rassurant sur l’aspect financier, Gautier Chapuis a rappelé que les épiceries avaient été rencontrées dès le début du mandat et mises autour de la table pour échanger sur leurs besoins et les enjeux des subventions, et décider ensemble des critères pour des attributions les plus équitables possible.

Ce Conseil municipal a aussi été l’occasion d’attribuer des aides financières à des structures qui participeront au Festival entre Rhône et Saône. Cet événement, qui mettra les deux grands cours d’eau de Lyon à l’honneur, se tiendra pour la 1ère fois du 1er au 3 juillet et sera articulé autour de 3 grands objectifs :

1. Célébrer : le festival proposera des activités sportives sur l’eau et des bals ; avec comme point d’orgue une grande parade toute en couleurs le long du Rhône, qui impliquera les habitantes et habitants des 9 arrondissements
2. Découvrir : des associations proposeront des animations et conférences, et des structures en lien avec l’eau (comme le Port Edouard-Herriot ou le barrage de Cusset) proposeront des visites et présenteront les métiers de l’eau 
3. Protéger : des actions de sensibilisation et de préservation seront proposées au public.