Sobriété, rentrée scolaire, accompagnement social et sanitaire… ce qu’il faut retenir du Conseil municipal de septembre

Dans un contexte global de grande instabilité, ce Conseil municipal a été l’occasion pour les écologistes lyonnais-es de rappeler leur capacité d’anticipation des crises et leurs actions concrètes sur les causes, à l’échelle de la ville, et ce depuis le début du mandat. En 2 ans, plusieurs dizaines de millions d’euros ont été investis dans la rénovation thermique des bâtiments municipaux, nos sources d’énergie diversifiées, et plus globalement, l’achat de biens et de produits locaux favorisé. Ces mesures, et tant d’autres, aident la Ville de Lyon et les services publics à être plus résilients face aux incertitudes actuelles et à venir.

Récemment, c’est un groupe de travail trans partisan sur la sobriété, associant l’ensemble des forces politiques de notre ville, qui a été initié par Grégory Doucet. Les grandes priorités pour une plus grand sobriété qui s’en dégagent seront annoncées mi-octobre.
Gautier Chapuis, adjoint et co-président du groupe écolo est revenu sur ce groupe de travail « C’est ensemble que nous parviendrons à surmonter les différentes crises. Suite à la première réunion de ce groupe de travail, encourageante et constructive, nous avons confiance en la responsabilité de tous les groupes politiques pour arriver à identifier des mesures fortes à court terme, afin de ne pas compromettre nos libertés d’action dans les années qui viennent ». Sylvain Godinot a également rappelé l’objectif ambitieux de réduction de 10% des consommations d’énergie de la Ville, tout en conservant, et c’est important, la qualité des services publics. D’autres délibérations, qui vont dans le sens d’une plus grande sobriété, ont été votées, comme par exemple une subvention de 15 000 € à l’association Coopawatt qui encourage la mise en place citoyenne de centrales photovoltaïques.

Steven Vasselin, notre adjoint à la petite enfance, est revenu sur la pénurie de personnel dans les crèches et l’effort de la Ville de Lyon pour pourvoir les postes manquants « Lyon a réussi à devenir un employeur attractif pour la petite enfance avec :
🠖 la revalorisation des salaires de tous les agents début 2022
🠖 des campagnes de promotion des recrutements
🠖 des Projets innovants de pédagogie de plein air ».
Si la Ville fait déjà beaucoup à son niveau pour pallier les centaines d’emplois non pourvus (1 200 dans le Rhône selon une étude de la CAF), Steven Vasselin a rappelé l’importance de la priorisation des formations aux métiers de la petite enfance par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Interpellée par l’opposition sur la baisse du nombre d’élèves scolarisés à Lyon – qui serait dû à la politique de notre majorité – Isabelle Prin a répondu au nom des écologistes à l’occasion d’une délibération sur le nouveau projet éducatif. Elle a rappelé que cette tendance de départ des familles vers les villes moins grandes est un phénomène national et qu’il existe quelle que soit la couleur politique de la ville (Rilleux-la-Pape et Sainte-Foy-Lès-Lyon sont aussi concernées). Ce mouvement s’explique notamment par des loyers trop conséquents (et en l’absence, de fait, de politique d’encadrement). D’autres raisons sont à trouver du côté de ce qui caractérise hélas les grandes villes (bruit, pollution, manque de sécurité pour les enfants…), sur quoi agissent les écologistes pour rendre Lyon plus agréable à vivre (Ville à 30 km/h, plan de végétalisation massif, sécurisation des abords des écoles – entre autres).

Ce mardi, une subvention, présentée par Jean-Luc Girault, de plus de 60 000 euros à destination d’associations œuvrant sur la place Gabriel Péri a été votée. Après une enveloppe de 130 000 euros adoptée au Conseil municipal de juillet (permanences d’accès aux droits, organisation d’événements culturels…etc.), les associations financées se concentrent cette fois-ci plus spécifiquement sur le lien social, l' »aller-vers » et l’accompagnement des publics les plus fragiles, notamment les jeunes. Parmi les actions financées figure le projet « Ligne 37 » qui permettra des maraudes pour mieux connaître le public concerné, leur proposer un accompagnement (sur la réduction des risques notamment), les orienter vers les services publics adaptés à leur situation…Etc. Véronique Dubois-Bertrand, maire du 3e, a souligné tout l’intérêt d’« une action ancrée localement et co-construite avec les acteurs et actrices du territoire, pour satisfaire les besoins sociaux de mineurs et de jeunes étrangers en errance ne s’inscrivant dans aucun parcours d’insertion ». Alors que l’inaction a été totale sur la place du Pont lors des mandats précédents, les élu-es écologistes, eux, agissent !

Deux autres délibérations votées hier permettent également le maintien d’une offre de santé accessible en hyper-centre, plus particulièrement dans le 1er arrondissement, touché par un contexte immobilier tendu pesant sur l’offre de soin et notamment sur les praticiens conventionnés secteur 1.
Tout d’abord le maintien du centre de santé sexuelle de la rue du Griffon qui s’installe dans l’ancien poste de police municipale rue des Capucins, permettant à cette structure innovante en matière de santé communautaire, de rester dans son territoire d’implantation historique, en interaction forte avec le tissu associatif, comme le Centre LGBT voisin. Même objectif atteint pour un collectif de médecins qui a souhaité constituer une maison médicale et s’installer rue Neuve, avec des praticiens intervenant sur les problématiques d’addiction ou de grande précarité, en lien avec les associations d’aide aux personnes sans abri, aux personnes prostituées, en accompagnement des personnes toxicomanes, par exemple.

Le lancement d’une maison pour séniors LGBTQIA+, projet porté par l’association Les audacieux et les audacieuses a été adoptée à l’unanimité par le Conseil municipal ce mardi. Cette maison de la diversité, la 1ère du genre en France, s’installera à la Croix-Rousse en 2024. Ce projet d’habitat participatif sera un véritable lieu de refuge bienveillant et rassurant pour les plus de 65 ans LGBTQIA+. Un lieu de fin de vie qui a tout son sens pour les séniors LGBTQIA+, quand on sait que le taux de suicide est 7 fois plus important chez eux que chez les séniors hétéros. Les hétérosexuels, alliés de la cause et qui respectent les valeurs du lieu, seront aussi les bienvenus dans cette maison de retraite.

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